Inside La Place – Le négoce a une force de vente extraordinaire, une véritable expertise dans la distribution des grands vins

Sylvie Cazes

Propriétaire

~

Château Chauvin

Saint Emilion Grand Cru Classé


Sylvie Cazes est une figure incontournable du monde du vin, tant à Bordeaux qu’à l’international. En 2013, elle rachète, avec ses enfants Julie, François et Pierre, le Grand Cru Classé de Saint-Émilion, le Château Chauvin. Sylvie demeure également copropriétaire des Châteaux Lynch-Bages, Haut-Batailley et Les Ormes de Pez. Par ailleurs, elle est propriétaire du restaurant Le Chapon Fin à Bordeaux et de l’agence de voyages Bordeaux Saveurs. Sylvie Cazes préside aujourd’hui l’Association des Grands Crus Classés de Saint-Émilion ainsi que de la Fondation pour la Culture et la Civilisation du Vin de la Cité du Vin. De 2008 à 2013, elle a été Présidente de l’Union des Grands Crus Classés. Dans cet entretien, Sylvie nous livre sa vision du vin, de l’évolution du marché et des enjeux qui façonnent l’avenir des Grands Crus Classés, tout en partageant son expérience et son engagement passionné pour l’amélioration continue de la région bordelaise.


Présentation 

Gerda : Tu portes beaucoup de casquettes, mais en tant que propriétaire de Château Chauvin, quels sont les principaux défis auxquels tu fais face ?

Sylvie Cazes : Il y en a plusieurs. Le premier est d’ordre commercial. Nous vivons tous une situation difficile depuis quelques mois. La campagne primeurs du millésime 2024 n’a pas vraiment répondu à nos attentes. Et nous ne savons pas quand les marchés repartiront. Cependant, je veux rester optimiste. Le secteur du vin connaît régulièrement des cycles de succès et de crises. Les périodes de crises sont le résultat de plusieurs facteurs : le premier aujourd’hui est certainement le manque de confiance des consommateurs dans un climat international très tendu. Les images de guerre qui s’affichent tous les jours sur nos écrans créent un climat anxiogène qui nous incite à moins dépenser et à moins de moments de convivialité.

Le deuxième est bien sûr l’état des stocks encore présents sur les différents marchés. Après une série de beaux millésimes qui se sont très bien vendus, nous avons dû faire face à des crises comme celle du Covid, qui ont fait baisser la consommation (en particulier en Chine où les Chinois ont été confinés pendant presque 4 ans). Les stocks se sont accumulés un peu partout et s’écoulent lentement. Les consommateurs doivent retrouver la confiance ! N’oublions pas le cas particulier du marché américain où nous ne savons toujours pas quel sera le montant des taxes d’importation. Celui-ci est à l’arrêt mais pourrait repartir si des décisions raisonnables sont prises dans les prochaines semaines. Les Américains aiment toujours nos vins ; le nombre de touristes américains présents cette année dans nos vignobles en est la preuve.

Il y a aussi des sujets plus structurels. On évoque beaucoup la déconsommation en France et dans d’autres pays d’Europe. Elle est le signe d’une population sans doute plus mature, qui privilégie la régularité, la modération. Mais les habitudes de consommation restent ancrées dans notre culture et si les jeunes s’éloignent souvent des habitudes de leurs parents lors de leurs études, ils reviennent régulièrement au vin avec une consommation raisonnée dès qu’ils entrent dans la vie active. D’autre part, il y a des régions du monde où le nombre de consommateurs augmente : je pense tout d’abord à l’Afrique, en particulier francophone. On peut également citer le Brésil, l’Inde, ou le Vietnam par exemple. Je pense plutôt que nous sommes à une époque charnière. Beaucoup de facteurs sont en suspens. Les prochains mois pourraient nous apporter plus de sérénité, surtout si un beau millésime 2025 relance l’appétence de nos consommateurs.

Le troisième défi est évidemment climatique. Ma fille Julie, qui dirige notre propriété, travaille activement sur ce sujet avec notre directeur technique : Jérémie Gravier.  Aujourd’hui, nous avons de vraies réponses : nous nous sommes équipés pour nous protéger contre le gel, nous avons une connaissance pointue de notre terroir argileux et de la façon de le conduire pour nous adapter aux années chaudes comme aux millésimes plus humides comme 2024. Nous accordons une plus grande place au Cabernet-franc, un cépage qui se révèle superbe sur nos terroirs dans ce contexte, moins sensible au mildiou et offrant des vins avec un profil frais. Nous favorisons la vie dans nos sols en rétablissant un équilibre avec de la biodiversité, par le semi d’engrais verts et un travail des sols raisonné. Comme toutes les exploitations en Saint-Émilion puisqu’il s’agit maintenant d’une obligation de l’appellation, nous sommes engagés dans une démarche de certification environnementale. Nous sommes certifiés HVE depuis 2017, et continuons à être dans une démarche d’amélioration continue. Enfin, nous faisons face à un défi structurel propre au vignoble bordelais, et particulièrement à Saint-Émilion. Ici, on compte plus de 7 000 exploitants, avec une surface moyenne de 7 hectares. Ce sont de petites entités, alors que les marchés s’orientent de plus en plus vers des marques puissantes, avec des volumes importants. Cela pose un vrai problème d’économie d’échelle.

Au sein de l’Association des Grands Crus Classés de Saint-Émilion, nous travaillons actuellement sur un projet commun pour mieux maîtriser nos prix de revient, et gagner en flexibilité vis-à-vis de nos fournisseurs. Je crois beaucoup au classement de Saint-Émilion, mais il doit évoluer. Un peu plus de souplesse nous permettrait, notamment, de faciliter des regroupements de vignobles.

G : Le classement de Saint-Émilion, instauré en 1955, est souvent perçu comme plus strict que celui de 1855.

SC : Oui, Il est revu tous les 10 ans. Cette remise en question est un véritable challenge qui incite les viticulteurs à des progrès qualitatifs réguliers et à des investissements pour garantir le meilleur de leur production. C’est un véritable atout pour l’appellation. Il a créé une dynamique unique, que l’on ne retrouve nulle part ailleurs.

G : Cela a-t-il aussi conduit à ce que certaines propriétés se retrouvent aujourd’hui dans une situation financière délicate ?

SC : Dans tous les cas, cela a été bénéfique pour la qualité des crus et des vins. Mais oui, c’est un défi auquel il faut faire face aujourd’hui. Après des années de travail et d’investissement intensif, nous devons maintenant composer avec un marché plus complexe et certaines propriétés sont en difficulté.

G : Outre ceux évoqués, quel autre défi considères tu comme prioritaire dans ton rôle de présidente de l’Association ?

SC : Oui, celui de faire plus… avec moins de moyens. Nous cherchons des solutions pour travailler les marchés de manière plus approfondie, mais à coûts réduits, en nous appuyant sur des structures déjà présentes. Cela peut être des importateurs, les chancelleries de la Jurade, les Commanderies de Bordeaux, des regroupements, des associations, des clubs, etc. Nous essayons de toucher un maximum de marchés et de personnes, d’aller plus en profondeur. Nous sommes moins nombreux à voyager, mais nous continuons à présenter un nombre important de crus dans une démarche solidaire. Aux États-Unis, par exemple, nous avons mené une très belle opération avec un importateur qui a mobilisé à la fois ses clients restaurateurs mais aussi les consommateurs via une chaîne de magasins. C’était du gagnant-gagnant pour tout le monde. A Bangkok, où un importateur avait organisé un grand dîner de vendanges, nous étions 7 vignerons pour présenter une vingtaine de crus (en magnums ). Un grand succès !

G : Le plus grand changement que j’ai constaté depuis le début de ma carrière dans le vin, c’est que vous devez aujourd’hui connaître non seulement vos réseaux de distribution, mais aussi le profil du consommateur final.

SC : Exactement. Les négociants ne peuvent plus assurer seuls la promotion de nos vins : ils n’en ont ni les moyens, ni le temps. C’est donc à nous de prendre l’initiative, en travaillant à la fois sur la qualité du produit et sur son positionnement marketing. Nous diffusons nos vins à l’international, mais il est indispensable de nous rendre sur place pour les accompagner. L’essentiel, aujourd’hui, c’est de collaborer étroitement avec les négociants, tout en allant à la rencontre du consommateur final

G : En tant que Présidente de l’Association des Grands Crus Classés de Saint-Émilion, est-il difficile d’aligner toutes les sensibilités autour d’une vision commune ?SC : De manière générale, nous parvenons à collaborer efficacement, que ce soit dans les périodes favorables ou dans les moments plus difficiles. Et aujourd’hui, il est évident que les propriétés sont prêtes à s’unir pour agir collectivement.


Le Commerce

G : Quels sont vos principaux marchés ?

SC : La France et l’Europe restent nos marchés historiques. L’Angleterre se développe régulièrement car mon fils Pierre qui vit à Londres, nous a rejoint après une dizaine d’années passées en banque d’affaires et travaille le marché en profondeur avec nos importateurs, tout en allant à la rencontre des clubs et des consommateurs. Chauvin est d’ailleurs servi en première classe sur les grandes lignes de British Airways. Dès le départ, j’ai beaucoup investi les États-Unis, un marché que je connais bien grâce à mes fonctions passées et nous y sommes très présents. Notre implantation en Chine est encore faible. En revanche, nous avons bien développé Hong Kong et Singapour. Enfin, l’Afrique est aussi un marché important auquel je crois beaucoup.

G : Pourquoi crois-tu autant en l’Afrique ?

SC : L’Afrique fait partie des zones émergentes, avec des disparités entre pays, bien sûr. Beaucoup ont une culture française ou anglaise, ce sont donc des pays où l’on boit du vin, et notamment du vin de Bordeaux. De plus, de nombreux étudiants africains des pays francophones viennent, depuis toujours, terminer leurs études à Bordeaux, leur université de référence en France. Ce sont nos meilleurs ambassadeurs. Aujourd’hui, ces marchés sont aussi challengés par les Italiens et d’autres producteurs. Mais Bordeaux y reste majoritairement présent. Et le niveau de vie augmente régulièrement. La Côte d’Ivoire, par exemple, est devenue le 9ème pays en volume pour les vins de Bordeaux, et le 17ème en valeur. Dès qu’un régime est stable, on voit une jeunesse dynamique, créative, avec une vraie envie d’entreprendre. Les choses peuvent aller très vite. Le développement spectaculaire de la Côte d’Ivoire en est un bon exemple.

G : Depuis juillet 2024, un nouveau commercial a rejoint la propriété — c’est un investissement important pour un domaine de 15 hectares. Pourquoi cette décision ?

SC : Ma fille Julie pilote notre distribution avec nos partenaires négociants mais nous avons voulu renforcer notre présence sur le terrain, en établissant un contact direct avec les consommateurs finaux, et l’ensemble des professionnels sur les différents marchés. Il nous fallait une personne capable de coordonner, relancer, suivre les dossiers, et se déplacer si nécessaire.

G : Comment peut-on attirer davantage de consommateurs, et notamment la génération Z ?

SC : C’est une très bonne question. Je crois qu’une véritable révolution est possible à ce niveau. Nous avons déjà beaucoup travaillé sur les modes de consommation, notamment à travers des dîners conviviaux. Cette formule marche bien et reflète notre identité. Les participants apprécient ces moments, donc nous avons décidé de poursuivre dans cette direction.

G : D’autant plus que nous produisons des vins de gastronomie à Bordeaux.

SC : Oui, mais cela peut aussi s’organiser autour de choses très simples et conviviales, tout en privilégiant une qualité irréprochable. Je ne crois pas du tout aux vins ‘NoLo’ (sans ou avec peu d’alcool). Il faut plutôt savoir se réinventer intelligemment, trouver des manières de dialoguer avec les jeunes consommateurs en partageant un art de vivre différent, mais toujours en leur compagnie. C’est essentiel.

G : D’accord, mais concrètement, comment faire ?

SC :  Je peux te donner deux exemples :

Le premier, c’est le CIVB. Lors de Wine Paris, ils ont organisé une soirée le lundi soir qui a attiré une foule de jeunes venus de tous horizons, dont beaucoup d’influenceurs. Il y avait du karaoké, d’excellents vins, de petits plats savoureux, et surtout une ambiance incroyable. Franchement, chapeau ! Ce fut sans doute le moment fort de Wine Paris.

Le deuxième exemple concerne une opération que nous avons menée à New York avec les Crus Classés de Saint-Émilion, en partenariat avec un négociant. Nous avons collaboré avec un distributeur qui commercialise ses vins au sein d’un club dont les membres sont de jeunes acteurs du secteur de la finance. La soirée se déroulait dans un immense sous-sol, atelier d’un artiste exposant de grandes toiles contemporaines et peignant en direct. L’atmosphère était extraordinaire.

Il faut multiplier ce type d’événements. Il faut « décoincer » nos événements, sortir de derrière la table, et créer des moments « funs » et décontractés où l’on peut déguster de bons vins accompagnés de bons petits plats. À New York, l’événement a tellement plu que les membres ont déclaré : « Il faut faire ça partout ! »

G : Ces jeunes sont-ils sensibles aux notes ?

SC : Au final, il faut bien qu’ils fassent un choix, donc oui, d’une certaine manière. Mais ce choix peut venir d’un coup de cœur pour une étiquette bleue, verte ou rouge… Certains y sont sensibles, mais ce n’est pas suffisant. Il faut de la qualité, bien sûr, mais il y aura toujours une voix qui aide à prendre la décision : celle du journaliste, du distributeur, du caviste ou du sommelier. Ce sont des repères indispensables.

G : Aujourd’hui, les critiques de vin sont nombreux…

SC : Tant mieux ! On a eu la chance d’avoir Robert Parker, un grand dégustateur à qui Bordeaux doit énormément. Il a longtemps été notre guide sur les marchés. Aujourd’hui, grâce à Internet, tout va très vite. On zappe, on partage, chacun peut donner son avis. Donc plus il y aura d’influenceurs, mieux ce sera. Certains journalistes comptent beaucoup, d’autres un peu moins, mais ils parlent à des niches, et ces niches comptent aussi. Je rêve de voir surgir un ou deux “geeks” indiens qui débarquent sur le marché avec puissance. Quelqu’un comme Alexandre Ma sur les réseaux chinois, par exemple.


La Distribution Aujourd’hui & Demain

G : Comment juges-tu la situation actuelle du marché ?

SC : Aujourd’hui, nous avons plusieurs atouts. D’abord, les propriétés sont en très bon état, notamment grâce à la dynamique du classement, mais aussi grâce aux efforts de toute la région. Cette émulation autour de la qualité, les progrès réalisés en matière environnementale, la capacité d’adaptation face au changement climatique, tout cela nous permet aujourd’hui de produire de très grands vins, certainement meilleurs que par le passé. Nous avons aussi la chance de bénéficier d’une distribution internationale. On voit bien que le marché français baisse chaque année, pour différentes raisons, en grande partie à cause du lobby anti-alcool. L’avantage de travailler à l’international, c’est que si un marché ne fonctionne pas un jour, nous avons d’autres relais. Bordeaux garde une longueur d’avance sur les autres régions. Et nous avons le négoce : 5 000 commerciaux sillonnent le monde pour parler de Bordeaux. C’est une force incroyable, qui n’existe nulle part ailleurs.

G : La Place de Bordeaux offre aussi une vraie souplesse dans la distribution.

SC : Oui, sans la Place, nous n’aurions pas cette distribution internationale. C’est un de nos piliers, surtout en période de crise. Je suis convaincue que c’est grâce à elle que nous pourrons rebondir. Le négoce a une force de vente extraordinaire, une véritable expertise  dans la distribution des grands vins.

G  : Et comment vois-tu le rôle du courtier aujourd’hui ?

SC : Leur rôle est essentiel : ils connaissent les forces et faiblesses de chaque négociant, ils savent quels sont les stocks disponibles à la propriété. Ils nous accompagnent en amont, mais ils sont aussi utiles au négociant. Lors des dégustations Primeurs ou livrables, les courtiers sont toujours présents, même lorsque tous les négociants n’ont pas trop le temps. Ce sont eux qui connaissent le mieux la diversité de nos vins.

G : Ces dernières années, on observe une montée en puissance des vins hors Bordeaux sur la Place. Que penses-tu de cette tendance ?

SC : Qu’il y ait de très grands vins étrangers vendus via la Place, c’est un vrai compliment pour notre système, et cela la renforce. Mais si la Place commence à distribuer tous types de vins, en grande quantité et pas forcément d’ultra-premiums, là, je trouve que ça n’a plus de sens. En plus, cela déconnecte le négoce de la propriété. Et en ce moment, on a tout intérêt à se serrer les coudes. Le négoce est dans le même bateau que nous. Mais de leur côté, ils doivent rester fidèles à Bordeaux. Ce serait une erreur stratégique de tout miser ailleurs : ils deviendraient dépendants de vins qui n’ont pas notre ADN. Quant aux campagnes, je trouve dommage que les vins étrangers soient désormais lancés en avril. Cette période est celle de la préparation de notre campagne des Primeurs. Elle devrait nous être entièrement consacrée. Ils devraient garder septembre, cela ne me pose aucun problème. Mais avril, c’est notre moment de lumière. Je n’ai rien contre les ultra-premium étrangers vendus via la Place, bien au contraire. Mais pas au détriment de la dynamique des Primeurs.

G : Quelle est ta vision des Primeurs ? Faut-il conserver ce système ?

SC : Oui, il faut absolument garder le système des Primeurs, même si aujourd’hui il n’y a pas un fort engouement et que le marché n’a plus très envie de porter du stock. Mais cela reviendra. L’économie repartira, et avec elle, le besoin de stock. Certains découvrent pour la première fois une période difficile. Moi, je me souviens des années 70, ou encore de 1992, qui étaient bien pires. Il est important de rester confiant. Les Primeurs constituent une période de visibilité unique pour Bordeaux. C’est un moment clé : il permet de dialoguer, de valoriser notre savoir-faire, de faire découvrir nos vignes et nos installations. La Place a besoin de prendre le pouls du marché, et les acheteurs ont besoin de constater notre engagement sur le terrain.

G : Peux-tu dire quelques mots sur l’œnotourisme ? Tu as été une pionnière dans ce domaine avec Bordeaux Saveurs.

SC : J’y crois énormément. À Saint-Émilion, l’accueil dans les châteaux est très professionnel, et le village est magnifique. C’est une expérience mémorable, souvent inoubliable. Nous avons la chance de pouvoir compter sur une directrice de l’Office de Tourisme, Sandrine Capdevieille, qui est très dynamique. Nous souhaitons développer des expériences immersives, bien conçues, ludiques et attractives. Avec Bordeaux Saveurs, nous proposons justement des séjours haut de gamme, entièrement personnalisés. Notre clientèle américaine reste importante. Nous travaillons beaucoup avec des groupes d’amis ou familiaux mais nous collaborons de plus en plus avec des entreprises françaises ou internationales qui souhaitent offrir à leurs collaborateurs des moments uniques et immersifs au cœur des vignobles.


Vendanges 2024

G : Peux-tu nous dire quelques mots sur les vendanges et tes impressions sur la qualité du millésime ?

SC : 2024 est une très belle surprise. C’est souvent comme ça : quand le marché n’est pas au rendez-vous, on a tendance à dire que le millésime ne vaut rien, mais ce n’est pas le cas ici. 2024 n’est pas un millésime d’anthologie, mais un millésime « plaisir ». Il ne faut pas oublier que nous avons eu un très beau mois d’août. Nos cabernets francs ont mûri sans souffrance. Le millésime est vraiment très joli : équilibré, avec une bonne acidité, une belle fraîcheur, un joli fruit — une vraie gourmandise !

Gerda BEZIADE a une incroyable passion pour le vin, et possède une parfaite connaissance de Bordeaux acquise au sein de prestigieux négoces depuis 25 ans. Gerda rejoint Roland Coiffe & Associés afin de vous apporter avec « Inside La PLACE » davantage d’informations sur les propriétés que nous commercialisons.